lundi 5 décembre 2011

Face à la crise: desserrer l'étau du bipartisme !


Cette année, à cette date avancée, des dizaines de milliers d’étudiants n’ont toujours pas perçu leurs bourses depuis la rentrée. Les budgets des CROUS sont amputés, 14 universités sont mises sous tutelle des rectorats après avoir connu des problèmes budgétaires comme l’université de Nantes qui vient de voter un budget en déséquilibre de 4 millions d’euros. Pour le seul conseil régional, 125 millions d’euros dus ne seront pas engagés par l’Etat sur la période 2011/2014. Le pouvoir de droite est en train d’asphyxier le pays sous les applaudissements du MEDEF, des institutions européennes et de la finance internationale.
Face à la très grande gravité de la situation économique la riposte politique et sociale n’est à ce jour pas à la hauteur. Le contenu politique des primaires socialistes et les tractations politiciennes de  l’accord PS/EELV témoignent des faiblesses de la gauche. Il faudra desserrer l’étau du bipartisme instrumentalisant l’extrême droite comme garde fou et éviter les petites phrases inutiles qui nourrissent le venin des éditorialistes au service de l’ordre établi pour réussir en 2012. Nous le disions, nous le répétons : « Les idées au premier plan ! ». Serons nous capable d’inverser la vapeur à gauche pour gagner une majorité nouvelle mettant en œuvre les politiques de relance sociale par lesquelles la France s’est toujours sortie des plus graves crises ? Voilà le défi dont veulent s’emparer les communistes et le Front de Gauche pour 2012.
Pour redonner du sens à la souveraineté populaire, il faut mettre notre offre à disposition de celles et ceux qui aspirent au changement : militants associatifs, syndicaux, hommes et femmes de gauche quelle que soit leur sensibilité. En mettant en débat notre programme, « L’Humain d’abord », en proposant des lieux d’élaboration collective avec les assemblées citoyennes, en favorisant l’engagement dans le Front des Luttes pour lequel nous voulons franchir une étape nouvelle avec Didier le Reste le 7 Décembre, nous disposons des outils nécessaires et d’une méthode de travail.
Les discussions avec les partenaires du Front de Gauche n’auront pas été de tout repos ces derniers mois mais nous disposons aujourd’hui d’un accord rassembleur soumis actuellement au vote des adhérents communistes.
Dès lors, nous avons toutes les cartes en mais pour aborder les échéances 2012 avec ambition. Pour réussir, l’engagement des communistes comptera pour beaucoup pour permettre l’intervention populaire et rassembler à gauche sur un contenu transformateur. La droite de Sarkozy ne retient pas ses coups et peut marquer des points en jouant sur le désespoir mais dans le même temps, nous l’observons, le scandale de l’argent roi s’affiche sous un jour nouveau et permet une disponibilité accrue chez bon nombre de salariés et de familles populaires. Partons à leur rencontre.

Aymeric Seassau, secrétaire fédéral du Parti Communiste Français en Loire Atlantique.

Nicolas Sarkozy prend les français-e-s pour des imbéciles



Nicolas Sarkozy est apparu, tout au long de son discours, dépassé par la crise, totalement sur la défensive. Il prend les Français-e-s pour des imbéciles.

Après voir reconnu que la crise trouve son origine dans la déréglementation financière qu'il a toujours soutenue, il n'a rien annoncé pour la remettre en cause sauf la fuite en avant dans les mêmes recettes éculées et dangereuses.

Sur la question clé de la BCE (Banque centrale européenne), il a purement et simplement esquivé le débat. Toutes ces attaques sont en fait restées concentrées contre le travail, les 35h, les retraites, les dépenses publiques, le financement de la protection sociale. Quand il parle d'emploi, c'est pour défendre les heures supplémentaires et les exonérations de cotisation sociales qui amplifient chaque jour le chômage. Quand il parle de démocratie, c'est pour fustiger la 6ème république. Quand il parle d'Europe, c'est pour rassurer les marchés et vanter les abandons de souveraineté.

Nicolas Sarkozy qui promettait de dire la vérité a une fois de plus menti sur les causes de la crise et sur les conséquences de ses choix. Le cirque médiatique du candidat Sarkozy à Toulon ne fera pas oublier l'échec du Président.

UE/Traité : « punir et appauvrir les peuples ne réglera pas la crise »



Cet après-midi, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont annoncé les vues qu'ils veulent imposer, lors du sommet européen de jeudi et vendredi, à l'ensemble des pays membres de l'UE, ou bien seulement aux pays de la zone euro et aux pays volontaires, c'est selon. On voit déjà poindre les divisions et une UE à deux vitesses. C'est le contraire de la solidarité dont l'Europe a besoin pour sortir de l'impasse !
Le contenu d'un nouveau traité serait négocié avant fin mars. La question du mode de ratification a courageusement été éludée : évidemment la consultation directe des peuples n'est pas envisagée. C'est inacceptable.
A partir du moment où ce traité ne reviendrait pas sur l'indépendance de la BCE, il est clair qu'il ne permettra pas de sortir de la crise. Le PCF et ses partenaires du Front de gauche proposent une refonte des missions et des statuts de la BCE, qui doit être mise sous contrôle démocratique pour lui permettre de pouvoir prêter à taux faibles, voire nuls, directement aux États. La BCE pourrait ainsi financer directement, par création monétaire, un fonds de développement social, solidaire et écologique européen.
Si rien ne change de ce point de vue là, à quoi ce traité va-t-il servir ? A surveiller et punir : sanctions automatiques pour non respect du pacte de stabilité, règle d'or dans tous les pays – dont la conformité avec les traités serait vérifiée par la cour de justice européenne – et remise en cause des prises de décisions à l'unanimité. Autrement dit, le couple Sarkozy-Merkel veut mettre tous les pays européens aux pas, et graver l'austérité dans le marbre.
Le PCF s'oppose à ces reculs démocratiques et aux saignées sociales qu'ils préparent pour les peuples européens qui en ont déjà assez soupé. Il rappelle que si les traités doivent être revus, c'est en ayant pour objectifs le plein exercice démocratique et le développement social en Europe, et non l'inverse. La consultation des peuples est une exigence.