vendredi 4 mars 2011

Débat citoyen : Pour une autre utilisation de l'argent!




Les salariés  subissent de plein fouet la crise. Les  chiffres du chômage sont les pires depuis 10 ans, en hausse de plus de 5% en 2010.
8 millions de Français sont pauvres, soit  12  % de la  population, parmi lesquels de très nombreux travailleurs.
Un salarié sur dix est payé 1055 euros par mois, soit 100 euros de plus que le seuil de pauvreté et la précarité explose.
Dans le même temps, malgré la crise, les entreprises du CAC 40 reversent à leurs actionnaires pour 2010, 39,6 milliards d’euros, soit 46,1 % des bénéfices réalisés.
Entre 1997 et 2007, la part des bénéfices distribués est passée de 34,2 % à 44,5 %, en excluant l’intéressement. Déjà, selon la Commission européenne, entre 1983 et 2006, la part des dividendes dans le PIB (richesses produites) est passée de 3,2 % à 8,5 %. Ainsi,  une part croissante de la richesse produite par les travailleurs est captée par les actionnaires.
Des masses considérables de capitaux viennent gonfler une bulle financière qui menace l’économie  réelle et ne  répond à aucun des besoins de l’humanité Cet argent manque cruellement pour créer des emplois, revaloriser les salaires, assurer le droit à une protection sociale de qualité, développer des investissements utiles, satisfaire les besoins sociaux du plus grand nombre de citoyens.

Inventons ensemble pour rendre l’argent utile !!!


Le pays vit un débat très médiatisé et personnalisé sur qui sera candidat à l’élection Présidentielle. Il serait plus urgent de se poser la question : Pour quoi faire ?
Plus précisément, que devra faire la gauche si elle emporte les élections ? Quelle réforme fiscale ? Quelle conception du rôle des banques? Quelle politique du crédit pour des investissements utiles ? Quel contrôle démocratique des citoyens et salariés ? Toutes ces questions concernent le citoyen au premier chef, car elles décident de quelle société nous voulons.
Rémunération du travail, emploi, services publics, santé, logement… peu d’aspects de notre vie ne dépendent pas directement des choix d’utilisation de l’argent.
Il est urgent que cela ne reste pas affaire de spécialistes, mais que les gens s’en emparent !

C’est la raison d’être des propositions que le PCF verse au débat :


  •  mise en place d’un pôle public financier national, au service de l’investissement utile, socialement et écologiquement.

  •  intervention des salariés sur les critères de gestion des entreprises

  •  contrôle citoyen de l’utilisation des fonds publics

  •  création d’un fonds européen pour le développement social

  •  réorientation du rôle de la Banque Centrale Européenne…

Nous sommes dans une situation qui exige des choix politiques audacieux pour reconstruire ce que la finance détruit. L’argent existe dans notre société, encore faut-il se donner les moyens pour arracher au privé ce qui revient de droit à la collectivité.