Dimanche 23 octobre, nous étions plus de 5.000 participants aux commémorations du massacre Chateaubriant.
Pêle mêle : anciens résistants, communistes, syndicalistes, citoyens, jeunes ou vieux. Nous étions simplement de ceux pour qui la liberté a un prix, et que ce prix est parfois celui du sang.
Cette manifestation solennelle et populaire nous a permit de rendre hommage aux 50 otages : lycéens, étudiants,chaudronniers, retraités, instituteurs, vétérans de la grande guerre, des brigades internationales ou encore députés; nés à Lille, Paris, en Corse, Alexandrie ou à Saigon, ils étaient le peuple.
Il étaient le peuple qui se bat et qui s'était battu lors du Front Populaire pour faire progresser les libertés et droits économiques et sociaux. Cette dernière lutte n'aura pas été oubliée par la bourgeoisie française et c'est Pucheu, homme du Comité des Forges et ministre de l'intérieur de Pétain qui dressera, pour les Nazis, la liste des noms "pour éviter de fusiller 50 bons Français".
Ainsi, nous n'avons jamais oubliés ceux qui "voulaient mourir pour que le peuple français soit le plus heureux" comme le disait Charles Michel, député communiste de Paris, exécuté.
Mais nous nous sommes également souvenus de la sauvagerie de la réaction, qu'elle vienne avec une rassurante moustache blanche ou une opulente perruque blonde et qui s'applique, dès qu'elle en a l'opportunité, à détruire ce que le peuple a pu construire, à réprimer les voix des plus faible et à couvrir de honte le genre humain.