mercredi 23 novembre 2011
samedi 19 novembre 2011
Congrès de l'ARF: Déclaration des conseillers régionaux communistes, républicains et progressistes de l’ANECR
A Tours le 17 novembre 2011 : Déclaration des conseillers régionaux communistes, républicains et progressistes de l’ANECR.
Le Congrès de l’Association des Régions de France porte sur la perspective d’un Acte III de la décentralisation. Nous souhaitons donner notre point de vue sur cet enjeu.
Nous sommes tout à la fois pour une forte décentralisation, pour un rôle nouveau de l’Etat et pour une profonde démocratisation de toutes les institutions.
La décentralisation depuis les années 80, s’est d’abord traduite par une première étape positive dans de nombreux domaines. Depuis des réformes successives ont entrainées des limites et des reculs ; recentralisation des décisions, transferts de compétences sans moyens, asphyxie progressive des collectivités territoriales, notamment des Régions qui ont perdues leurs capacités fiscales et financières. Les dernières décisions de la droite sont guidées par un seul souci : réduire la dépense publique. Les collectivités territoriales assurent 71% des investissements publics en France, réduire leur capacité financière conduit à aggraver les « logiques de récession ».
La dernière réforme est une attaque directe contre les élus locaux, la démocratie et l’intervention citoyenne.
L’abrogation de cette loi doit être la première exigence des Régions en lien avec la nouvelle majorité du Sénat. Cela devrait figurer dans les premières mesures d’une nouvelle majorité politique en 2012.
La deuxième exigence porte sur le bilan de la politique de décentralisation. Le temps est venu d’apprécier réellement si la politique de décentralisation mise en œuvre ces dernières années a permis d’améliorer sensiblement la vie de nos concitoyens ? Quels sont les coûts des transferts supportés par les populations ? Quelles sont les sommes dues par l’Etat aux collectivités ? Quelles sont les conséquences du désengagement de l’Etat dans les services publics et leur privatisation ?
La troisième exigence est de proposer une réforme qui permette d’assurer au niveau national toutes les formes de solidarités et à tous les niveaux des collectivités les moyens de gestions publiques efficaces. Le droit des élus et des citoyens à gérer eux-mêmes leurs propres affaires au plus près des lieux réels ou doivent se prendre les décisions doit être garanti.
Pour notre part nous souhaitons mettre en débat des principes fondamentaux sur lesquels pourrait se fonder une réforme ambitieuse des institutions et de l’organisation territoriale de la France.
- Démocratiser et déconcentrer les missions de l’Etat. Il faut trouver une nouvelle articulation entre les responsabilités des collectivités locales et le maintien d’une responsabilité de l’Etat. Il doit être le garant de la cohésion et de cohérence nationale, assurer l’égalité des territoires et la solidarité pour les populations notamment par la présence partout des services régaliens et des services publics structurants (enseignement, énergie, transports, hôpitaux…). Il doit permettre l’égalité effective des droits pour tous les citoyens et citoyennes.
- Aller vers une profonde démocratisation du fonctionnement des collectivités. Le mode de scrutin doit assurer à la fois, la parité, la représentation des diverses sensibilités politiques et la capacité de dégager des majorités. Il faut assurer les pleins droits politiques aux élus pour décider sur leur territoire. Promouvoir des nouvelles formes de participation des citoyens, qui ne se contente pas de consultations, mais permettent de les associer à la définition, à la mise en œuvre et au contrôle des politiques décidées.
- Nous affirmons la nécessité de garder trois niveaux de collectivités : la commune, le département et la région. La commune, lieu de la proximité, de la communauté de vie et de la vie démocratique au plus près des citoyens. Le département, qui assure la solidarité territoriale et la solidarité sociale. La région, niveau essentiel pour l’organisation du territoire et les orientations stratégiques de leur développement.
- Réformer en profondeur le financement des collectivités. Il faut retrouver les moyens d’une autonomie fiscale, en finir avec l’encadrement étatique .Pour cela une réforme de la fiscalité affirmant notamment la responsabilité du secteur économique dans le développement local doit être mise en chantier.
- Maintenir à chaque collectivité la clause de compétence générale. C’est la seule garantie démocratique pour que les élus soient en pleine responsabilité et pour que les citoyens soient concernés par la co-construction des politiques locales.
- Affirmer le principe de libre administration des collectivités. Il faut améliorer et clarifier les relations entre elles sans encadrement étatique à priori, ni tutelle d’une collectivité sur une autre et la liberté de choisir les terrains d’interventions de chacune. C’est une nouvelle étape de la coopération qu’il faut inventer en mettant en avant la notion de chef de file et la libre organisation territoriale. Dans les domaines de compétences partagés (sport, culture…) il faut organiser la complémentarité entre collectivités.
jeudi 17 novembre 2011
Interview d'Aymeric Seassau, secrétaire départemental du Parti Communiste en Loire Atlantique
Sur
Jean-Luc Mélenchon, le candidat commun à tous les partis d'extrême gauche unifiés, a dévoilé son programme dans un livre intitulé Le programme du Front de Gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon (Librio, 2011). Parmi les thèses défendues, l'idée de partager les richesses et d'abolir l'insécurité sociale est centrale. La volonté première du front de gauche est de soutenir les classes populaires en temps de crise, et pour ce faire, Jean-Luc Mélenchon propose des actions immédiates : rétablir les 35 heures, le droit à la retraite à 60 ans et à taux plein ou encore un SMIC revalorisé à 1700 euros.
Par ailleurs, le Front de Gauche a la volonté de s'attaquer à la sphère financière, notamment en créant un pôle public financier ou encore en plaçant sous contrôle social des banques privées.
Concernant l'énergie, le Front de Gauche invente « la planification écologique » , qui permettra de préciser les orientations et les investissements publics nécessaires pour enclencher une transition écologique et promouvoir un développement humain durable. Mettre en place ce plan, faire des choix énergétiques sous contrôle citoyen, voilà en quoi consiste les principales actions à mener dès à présent pour le parti d'extrême gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon.
Le programme du Front de Gauche touche également la production agricole et industrielle ainsi que la redéfinition de la République française ou encore le besoin de la France de s'affranchir du traité de Lisbonne et de construire une autre Europe.
Les prochains rendez-vous du Front de Gauche
Le 7 novembre dernier, le Front de Gauche démarrait ses campagnes législative et présidentielle au Lieu Unique. LLa prochaine étape à franchir pour les représentants du Front de gauche local : les assemblées citoyennes. L'idée de ces assemblées est de réunir les militants ou de simples citoyens afin qu'ils puissent participer à l'élaboration des programmes locaux dans chaque circonscription. Ensuite viendra le meeting du candidat commun Jean-Luc Mélenchon à Nantes dans le courant du mois de janvier.
Prun' a rencontré Aymeric Seassau, secrétaire départemental du Parti Communiste.
vendredi 11 novembre 2011
Un nouveau 11 novembre contre le droit à l'histoire.
Une fois de plus, le pouvoir lance sa polémique avec une légèreté qui ne saurait cacher le caractère primitivement vicieux de ses propositions.
En
effet, le gouvernement devrait proposer de créer un « memorial day »
à la française, dédiée à « ceux qui ont donné leur vie à la France », tués au nom
de la patrie, et non plus à une guerre, ses victimes et à sa résolution.
On
ne peut, par principe, qu'admirer le courage de ceux qui tombent au service d’un intérêt
supérieur. Cependant, peut-on, avec ce seul argument, ne pas distinguer un
militaire professionnel d’un autre d’infortune, qu’il soit résistant ou
mobilisé? Alors même que celui-ci soit impliqué dans des conflits aux causes et
aux finalités diverses? Ne pas faire de différence entre les opérations extérieures
(légales ou non), les conflits mondiaux, les guerres civiles… reviendrait à
délaisser l’histoire dans ce qu’elle peut apporter au présent notamment
concernant la préservation de la paix par l’élimination des causes de la
guerre.
Il
faut avouer que pour les intérêts et le système dont le gouvernement est le
défenseur, une réécriture de l’histoire enlèverait un poids, qu’ils n’avaient
pourtant pas l’air de si mal supporter :
Pour
les seules pertes militaires : 8.538.315 morts répartis entre la Russie, l’Empire
Britannique, la France, l’Italie, les USA, le Japon, la Roumanie, la Serbie, la
Belgique, la Grèce, le Portugal, le Monténégro, l’Allemagne, l’Autriche Hongrie,
la Turquie, la Bulgarie et plus de 13.000.000 civils tués.
Quelles causes pour ces conséquences?
Voyons ce que disent les rares socialistes qui n’ont pas cédé à l’appel des canons de leur pays respectif, lors de la conférence de Zimmerwald (1915) :
« La guerre actuelle a été engendrée par l'impérialisme. Ce stade, atteint par le capitalisme, est son stade suprême. Les forces productives de la société et l'importance du capital ont grandi au-delà des limites étroites des différents Etats nationaux. D'où la tendance des grandes puissances à asservir d'autres nations, à conquérir des colonies, en tant que sources de matières premières et débouchés pour l'exportation des capitaux. Le monde entier devient un organisme économique unique ; le monde entier est partagé entre une poignée de grandes puissances.
…
Les socialistes, qui aspirent à libérer le
travail du joug du capital et se font les champions de la fraternité
universelle des ouvriers, luttent contre toute forme d'oppression et
d'inégalité en droits des nations.
…
De la part des deux groupes de puissances
belligérantes, cette guerre est une guerre d'esclavagistes pour le maintien et
le renforcement de l'esclavage : pour un nouveau partage des colonies, pour le
« droit » d'opprimer d'autres nations, pour les privilèges et les monopoles du
capital impérialiste, pour la perpétuation de l'esclavage du salariat par la
division des ouvriers des différents pays et la répression réactionnaire de
leurs aspirations. »
L’impérialisme est aujourd’hui une cause qu’aucun historien ne peut écarter. Cette même cause qui s’avère être une conséquence du capitalisme.
En mettant tous les « morts pour la France » dans le même cercueil, et en revenant sur la loi du 24 novembre 1922, célébrant la Paix, ce « memorial day » à la française ne serait que l’expression chauvine du droit de la bourgeoisie française à disposer du peuple de France et de son histoire.
Gauthier LORTHIOIS.
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