samedi 19 novembre 2011

Congrès de l'ARF: Déclaration des conseillers régionaux communistes, républicains et progressistes de l’ANECR


A Tours le 17 novembre 2011 : Déclaration des conseillers régionaux communistes, républicains et progressistes de l’ANECR.


Le Congrès de l’Association des Régions de France porte sur la perspective d’un Acte III de la décentralisation. Nous souhaitons donner notre point de vue sur cet enjeu.

Nous sommes tout à la fois pour une forte décentralisation, pour un rôle nouveau de l’Etat et pour une profonde démocratisation de toutes les institutions.

La décentralisation depuis les années 80, s’est d’abord traduite par une première étape positive dans de nombreux domaines. Depuis des réformes successives ont entrainées des limites et des reculs ; recentralisation des décisions, transferts de compétences sans moyens, asphyxie progressive des collectivités territoriales, notamment des Régions qui ont perdues leurs capacités fiscales et financières. Les dernières décisions de la droite sont guidées par un seul souci : réduire la dépense publique. Les collectivités territoriales assurent 71% des investissements publics en France, réduire leur capacité financière conduit à aggraver les « logiques de récession ».

La dernière réforme est une attaque directe contre les élus locaux, la démocratie et l’intervention citoyenne.

L’abrogation de cette loi doit être la première exigence des Régions en lien avec la nouvelle majorité du Sénat. Cela devrait figurer dans les premières mesures d’une nouvelle majorité politique en 2012.

La deuxième exigence porte sur le bilan de la politique de décentralisation. Le temps est venu d’apprécier réellement si la politique de décentralisation mise en œuvre ces dernières années a permis d’améliorer sensiblement la vie de nos concitoyens ? Quels sont les coûts des transferts supportés par les populations ? Quelles sont les sommes dues par l’Etat aux collectivités ? Quelles sont les conséquences du désengagement de l’Etat dans les services publics et leur privatisation ?

La troisième exigence est de proposer une réforme qui permette d’assurer au niveau national toutes les formes de solidarités et à tous les niveaux des collectivités les moyens de gestions publiques efficaces. Le droit des élus et des citoyens à gérer eux-mêmes leurs propres affaires au plus près des lieux réels ou doivent se prendre les décisions doit être garanti.

Pour notre part nous souhaitons mettre en débat des principes fondamentaux sur lesquels pourrait se fonder une réforme ambitieuse des institutions et de l’organisation territoriale de la France.

  • Démocratiser et déconcentrer les missions de l’Etat. Il faut trouver une nouvelle articulation entre les responsabilités des collectivités locales et le maintien d’une responsabilité de l’Etat. Il doit être le garant de la cohésion et de cohérence nationale, assurer l’égalité des territoires et la solidarité pour les populations notamment par la présence partout des services régaliens et des services publics structurants (enseignement, énergie, transports, hôpitaux…). Il doit permettre l’égalité effective des droits pour tous les citoyens et citoyennes.
  • Aller vers une profonde démocratisation du fonctionnement des collectivités. Le mode de scrutin doit assurer à la fois, la parité, la représentation des diverses sensibilités politiques et la capacité de dégager des majorités. Il faut assurer les pleins droits politiques aux élus pour décider sur leur territoire. Promouvoir des nouvelles formes de participation des citoyens, qui ne se contente pas de consultations, mais permettent de les associer à la définition, à la mise en œuvre et au contrôle des politiques décidées.
  • Nous affirmons la nécessité de garder trois niveaux de collectivités : la commune, le département et la région. La commune, lieu de la proximité, de la communauté de vie et de la vie démocratique au plus près des citoyens. Le département, qui assure la solidarité territoriale et la solidarité sociale. La région, niveau essentiel pour l’organisation du territoire et les orientations stratégiques de leur développement.
  • Réformer en profondeur le financement des collectivités. Il faut retrouver les moyens d’une autonomie fiscale, en finir avec l’encadrement étatique .Pour cela une réforme de la fiscalité affirmant notamment la responsabilité du secteur économique dans le développement local doit être mise en chantier.
  • Maintenir à chaque collectivité la clause de compétence générale. C’est la seule garantie démocratique pour que les élus soient en pleine responsabilité et pour que les citoyens soient concernés par la co-construction des politiques locales.
  • Affirmer le principe de libre administration des collectivités. Il faut améliorer et clarifier les relations entre elles sans encadrement étatique à priori, ni tutelle d’une collectivité sur une autre et la liberté de choisir les terrains d’interventions de chacune. C’est une nouvelle étape de la coopération qu’il faut inventer en mettant en avant la notion de chef de file et la libre organisation territoriale. Dans les domaines de compétences partagés (sport, culture…) il faut organiser la complémentarité entre collectivités.

jeudi 17 novembre 2011

Interview d'Aymeric Seassau, secrétaire départemental du Parti Communiste en Loire Atlantique

Sur



Jean-Luc Mélenchon, le candidat commun à tous les partis d'extrême gauche unifiés, a dévoilé son programme dans un livre intitulé Le programme du Front de Gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon (Librio, 2011). Parmi les thèses défendues, l'idée de partager les richesses et d'abolir l'insécurité sociale est centrale. La volonté première du front de gauche est de soutenir les classes populaires en temps de crise, et pour ce faire, Jean-Luc Mélenchon propose des actions immédiates : rétablir les 35 heures, le droit à la retraite à 60 ans et à taux plein ou encore un SMIC revalorisé à 1700 euros.

Par ailleurs, le Front de Gauche a la volonté de s'attaquer à la sphère financière, notamment en créant un pôle public financier ou encore en plaçant sous contrôle social des banques privées.

Concernant l'énergie, le Front de Gauche invente « la planification écologique » , qui permettra de préciser les orientations et les investissements publics nécessaires pour enclencher une transition écologique et promouvoir un développement humain durable. Mettre en place ce plan, faire des choix énergétiques sous contrôle citoyen, voilà en quoi consiste les principales actions à mener dès à présent pour le parti d'extrême gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon.
Le programme du Front de Gauche touche également la production agricole et industrielle ainsi que la redéfinition de la République française ou encore le besoin de la France de s'affranchir du traité de Lisbonne et de construire une autre Europe.


Les prochains rendez-vous du Front de Gauche

Le 7 novembre dernier, le Front de Gauche démarrait ses campagnes législative et présidentielle au Lieu Unique. LLa prochaine étape à franchir pour les représentants du Front de gauche local : les assemblées citoyennes. L'idée de ces assemblées est de réunir les militants ou de simples citoyens afin qu'ils puissent participer à l'élaboration des programmes locaux dans chaque circonscription. Ensuite viendra le meeting du candidat commun Jean-Luc Mélenchon à Nantes dans le courant du mois de janvier.
Prun' a rencontré Aymeric Seassau, secrétaire départemental du Parti Communiste.

vendredi 11 novembre 2011

Un nouveau 11 novembre contre le droit à l'histoire.



Une fois de plus, le pouvoir lance sa polémique avec une légèreté qui ne saurait cacher le caractère primitivement vicieux de ses propositions.


En effet, le gouvernement devrait proposer de créer un « memorial day » à la française, dédiée à « ceux qui ont donné leur vie à la France », tués au nom de la patrie, et non plus à une guerre, ses victimes et à sa résolution.

On ne peut, par principe, qu'admirer le courage de ceux qui tombent au service d’un intérêt supérieur. Cependant, peut-on, avec ce seul argument, ne pas distinguer un militaire professionnel d’un autre d’infortune, qu’il soit résistant ou mobilisé? Alors même que celui-ci soit impliqué dans des conflits aux causes et aux finalités diverses? Ne pas faire de différence entre les opérations extérieures (légales ou non), les conflits mondiaux, les guerres civiles… reviendrait à délaisser l’histoire dans ce qu’elle peut apporter au présent notamment concernant la préservation de la paix par l’élimination des causes de la guerre.

Il faut avouer que pour les intérêts et le système dont le gouvernement est le défenseur, une réécriture de l’histoire enlèverait un poids, qu’ils n’avaient pourtant pas l’air de si mal supporter :

Pour les seules pertes militaires : 8.538.315 morts répartis entre la Russie, l’Empire Britannique, la France, l’Italie, les USA, le Japon, la Roumanie, la Serbie, la Belgique, la Grèce, le Portugal, le Monténégro, l’Allemagne, l’Autriche Hongrie, la Turquie, la Bulgarie et plus de 13.000.000 civils tués.


Quelles causes pour ces conséquences?


Voyons ce que disent les rares socialistes qui n’ont pas cédé à l’appel des canons de leur pays respectif, lors de la conférence de Zimmerwald (1915) :


« La guerre actuelle a été engendrée par l'impérialisme. Ce stade, atteint par le capitalisme, est son stade suprême. Les forces productives de la société et l'importance du capital ont grandi au-delà des limites étroites des différents Etats nationaux. D'où la tendance des grandes puissances à asservir d'autres nations, à conquérir des colonies, en tant que sources de matières premières et débouchés pour l'exportation des capitaux. Le monde entier devient un organisme économique unique ; le monde entier est partagé entre une poignée de grandes puissances.
 Les socialistes, qui aspirent à libérer le travail du joug du capital et se font les champions de la fraternité universelle des ouvriers, luttent contre toute forme d'oppression et d'inégalité en droits des nations.
De la part des deux groupes de puissances belligérantes, cette guerre est une guerre d'esclavagistes pour le maintien et le renforcement de l'esclavage : pour un nouveau partage des colonies, pour le « droit » d'opprimer d'autres nations, pour les privilèges et les monopoles du capital impérialiste, pour la perpétuation de l'esclavage du salariat par la division des ouvriers des différents pays et la répression réactionnaire de leurs aspirations. »


L’impérialisme est aujourd’hui une cause qu’aucun historien ne peut écarter. Cette même cause qui s’avère être une conséquence du capitalisme.


En mettant tous les « morts pour la France » dans le même cercueil, et en revenant sur la loi du 24 novembre 1922, célébrant la Paix, ce « memorial day » à la française ne serait que l’expression chauvine du droit de la bourgeoisie française à disposer du peuple de France et de son histoire.




Gauthier LORTHIOIS.

mardi 8 novembre 2011

Flottille pour Gaza : arrestation violente et emprisonnement de citoyens et d’élus européens


Communiqué de Patrick Le Hyarick, directeur de l'humanité, député européen.
Alors qu’ils participaient à une opération visant à demander la fin du blocus de Gaza, mon ami Paul Murphy, député Irlandais au Parlement européen, et ses compagnons ont été violemment arrêtés par les forces israéliennes puis arbitrairement emprisonnés à Giv’on.
Après de premières interventions auprès des autorités, j’ai interpelé l’Ambassadeur d’Israël auprès de l’Union européenne et de l’OTAN ainsi que Mme Ashton, Haute représentante de l’Union, afin que tous soient libérés sans délai et sans contrepartie.
Voici mes interventions :
Monsieur l’Ambassadeur, votre Excellence,
L’un de mes amis, parlementaire européen, M. Paul Murphy, député irlandais, se trouve incarcéré à la prison de Giv’on pour avoir participé avec des citoyens de son pays à l’opération « freedom waves » demandant la fin du blocus de Gaza.
Que votre gouvernement s’oppose à une telle initiative est une chose. Qu’il détienne des citoyens et des élus européens dans une prison, empêchant tout contact avec leur famille, subissant des humiliations, la privation de leurs effets personnels, relève de la violation du droit international. Cela fait maintenant plus de 24 heures que nous n’avons aucune nouvelle de ce groupe détenu à Giv’on.
Aussi, une nouvelle fois, je vous demande de faire connaître ma protestation auprès des autorités de votre pays et de faire libérer immédiatement celles et ceux qui sont détenus à la prison de Giv’on.
Certain que ce courrier retiendra toute votre attention,
Recevez, Monsieur l’Ambassadeur, l’expression de ma plus haute considération.

Madame la Haute-Représentante,
Je souhaite vous interpeller concernant l’emprisonnement arbitraire de Monsieur Paul Murphy, député européen, et de ses vingt autres compagnons dans la prison israélienne de Giv’on.
Le bateau de Monsieur Murphy et de ses compagnons a été arraisonné par les forces israéliennes ce vendredi 4 novembre alors qu’ils tentaient de rejoindre Gaza en participant avec des citoyens de son pays à l’opération « freedom waves » demandant la fin du blocus de Gaza.
Après une arrestation d’une extrême violence, faisant peu de cas du risque qu’elle portait sur la vie de ces personnes, M. Murphy et ses compagnons ont été placés en détention de façon purement arbitraire dans la prison de Giv’on.
Les humiliations et privations dont ils font l’objet dans cet établissement pénitentiaire sont indignes d’un Etat de droit. La volonté de désorienter ces personnes en les privant de sommeil et de repères temporels et en leur refusant un contact avec leur famille dans les 24 heures après leur arrestation, contrairement à la loi israélienne, est particulièrement préoccupante.
Je vous demande donc d’intervenir auprès des autorités israéliennes afin d’obtenir le plus rapidement possible la libération immédiate et sans aucune contrepartie de ces citoyens européens et de cet élu de notre Parlement.
Recevez, Madame la Haute-Représentante, l’expression de ma plus haute considération.

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Voici, pour plus d’information, la traduction du communiqué de l’organisation « Un bateau irlandais pour Gaza » décrivant la violence de l’arrestation :

L’abordage du MV Saoirse « Violent et dangereux »
selon un appel reçu directement de la prison israélienne.
 Fintan Lane, coordinateur de l’organisation irlandaise un bateau pour Gaza, a pu nous téléphoner cette après-midi depuis la prison israélienne où lui et treize autres citoyens irlandais sont actuellement retenus. Voici ce qu’il a dit au groupe d’un bateau pour Gaza à Dublin.
« La prise du MV Saoirse a été violente et dangereuse. Malgré les protestations très claires des occupants des deux bateaux qui ne voulaient pas être emmenés vers Israël, ils ont été sortis par la force du bateau de manière violente. La totalité de l’abordage a pris environ trois heures. Les forces israéliennes ont commencé par toucher les bateaux avec des jets à très haute pression et à pointer des armes à feu sur les passagers à travers les fenêtres.
J’ai été poussé en bas des escaliers par un jet d’eau. Les vitres ont été brisées et le pont du bateau a presque pris feu. Les bateaux ont été poussés à un tel point que les deux, le Saoirse et le Tahrir, sont entrés en collision l’un contre et l’autre et ont été endommagés, avec des dégâts principalement sur le MV Saoirse. Les bateaux ont presque coulé. La manière utilisée pour l’abordage a mis en danger les personnes à bord. Les forces israéliennes voulaient initialement laisser les bateaux en mer, mais les kidnappés ont demandé qu’on ne les laisse pas flotter en mer où ils auraient pu être perdus ou couler.
Tous les effets personnels des passagers et des membres d’équipage leur ont été pris et ils ne savent toujours pas si et quoi va leur être rendu. Les 14 citoyens irlandais sont toujours dans la prison de Givon.
L’appel téléphonique était précipité et s’est terminé brutalement au moment où Fintan disait « je dois y aller ».
Claudia Saba, porte-parole de l’organisation irlandaise un bateau pour Gaza, qui a reçu l’appel de Lane, a dit:
« Le compte-rendu donné par Fintan Lane contredit largement la version israélienne selon laquelle Israël ‘a pris toutes les précautions nécessaires pour assurer la sécurité des activités à bord des bateaux’. C’est un petit miracle que personne n’ait été sérieusement blessé lors de l’abordage clairement violent des bateaux de l’opération Freedom Waves.
Le porte-parole de l’organisation irlandaise un bateau pour Gaza Laurence Davis a ajouté :
« Ce récit a confirmé notre peur d’un abordage très violent du bateau et explique le décalage entre le moment où nous avons perdu contact avec les bateau, mercredi à 11h12 et les nouvelles des passagers arrivés à Ashdod pas avant 17h.
Dans une interview qu’il a donné à www.Omniatv.com, le capitaine grec du Tharir,  Giorgos Klontzas, a confirmé l’usage de la violence par les soldates israéliens lors de son interrogatoire.
Les avocats du bateau canadien  se sont aujourd’hui vu refusé l’accès aux prisonniers par les autorités carcérales. Nous avons été informé par l’équipe canadienne restée à terre:  » les avocats ont été mis à la porte à 17h hier, après seulement trois heures, et aujourd’hui ils n’ont répondu à aucun de nos appels (ni sur la ligne principale ni sur les portables des responsables officiels de la prison) afin de coordonner une visite ou d’arranger un contact téléphonique avec les détenus.
Il nous a en outre été rapporté qu’au moins un des passagers du bateau canadien avait reçu des décharges de taser  et avait été battu. Le résultat est que le canadien David Heap a actuellement des difficulté pour marcher.

Les agences de notation et les marchés siègent à l'Elysée




Communiqué de presse des députés communistes et républicains :


Le premier ministre vient d'annoncer un nouveau plan d'austérité dont il est bien le seul à pouvoir affirmer qu'il serait marqué par l'équité.

C'est, une fois encore, l'immense majorité de nos concitoyennes et concitoyens qui vont passer à la caisse. La baisse effective des prestations sociales qui augmenteront moins que les prix, la diminution des dépenses de santé, ou plus globalement la réduction des dépenses publiques, notamment par des suppressions accrues du nombre de fonctionnaires et l'implosion des services publics, comme le recul accéléré de l'âge de la retraite, vont accroître de manière dramatique les difficultés des françaises et des français et les inégalités sociales. Les quelques mesures homéopathiques qui les concerneront, n'empêcheront, en revanche, pas les plus fortunés de faire la fête.

Ce plan ne marque pas de rupture. Il est une aggravation sans précédent des choix appliqués depuis le début du quinquennat avec, pour seule obsession, la satisfaction des agences de notations et des marchés.
En revanche, ces mesures ne risquent pas de relancer la croissance économique. Elles auront même l'effet contraire, puisque la croissance nécessite une modification substantielle de la répartition des richesses entre le capital et le travail au profit de ce dernier, une relance de l'industrie, de l'emploi et des salaires dans notre pays.

Austérité : « la saignée sociale va tuer le malade »



Gel des dépenses de l'État, diminution des prestations sociales et avancée d'un an du passage à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite, augmentation de la TVA... Le plan annoncé par François Fillon est une véritable provocation sociale, une accélération fracassante et catastrophique dans l'austérité généralisée.

C'est le début d'un scénario à la grecque et on connaît la fin du film. La saignée sociale n'assainira pas les finances publiques mais tuera le malade. Au terme de cette politique il n'y aura pas de déficit 0 en 2016, mais bien tout à la fois une catastrophe sociale, une catastrophe économique et une catastrophe pour les finances publiques.
Le Premier ministre François Fillon vient en fait de confirmer aux institutions financières la soumission du gouvernement français aux plans d'ajustement structurels, qu'avec la BCE, la Commission européenne et le FMI, les marchés imposent à tous les peuples d'Europe, un par un et en les dressant les uns contre les autres.
Faut-il rappeler à Monsieur Fillon qu'en 1945, c'est la mise en œuvre du programme du Conseil national de la résistance (CNR) fondée sur une politique de progrès social et de solidarité qui a reconstruit le pays. Est-ce alors aujourd'hui le retour au ticket de rationnement?
Reprendre le contrôle public des institutions financières et bancaires, taxer réellement les revenus du capital et la spéculation financière sont aujourd'hui des préalables pour qui veut sortir le pays et l'Europe de la crise.
Le Front de gauche propose de construire une politique de sortie de crise qui s'appuie sur la réévaluation des salaires, le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous et la relance de l'investissement public.