mardi 27 décembre 2011

Les communistes au Sénat font voter un amendement qui prévoit une trêve hivernale pour les coupures d’énergie



Le 21 décembre, dans le cadre de l’examen du projet de loi renforçant les droits, la protection et l’information des consommateurs, les sénateurs du groupe CRC ont proposé et obtenu le vote d’un amendement pour interdire les coupures d’électricité, de gaz ou de chaleur pendant la trêve hivernale.
Comme le dénonce la fondation Abbé Pierre, la précarité énergétique touche de plus en plus de familles qui renoncent à se chauffer. Ce nombre de situations dramatiques ne cesse d’augmenter et aggrave une situation déjà inacceptable. En 2009, on dénombrait déjà plus de huit millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.
Contre l’avis du rapporteur et du gouvernement, la Sénatrice de Meurthe et Moselle, Evelyne Didier a maintenu l’amendement expliquant qu’on ne pouvait ignorer la situation de détresse de ces familles au motif, avancé par le Ministre, que les riches en profiteraient pour ne pas payer leurs factures de gaz et d’électricité.

mardi 20 décembre 2011

Sommet européen du 9 décembre : la stratégie de l’échec.


Le 9 décembre 2011, le Conseil Européen (regroupant les chefs d’Etat ou de gouvernement de l’Union Européenne) s’est regroupé et a établi une déclaration énonçant ses objectifs en vue de résoudre le problème de la dette des Etats.

La solution sera donc l’adoption par les membres de la zone euro d’un nouveau pacte budgétaire ainsi qu’un renforcement des dispositifs déjà existants.

Le nouveau pacte budgétaire :

Le déficit annuel des administrations publiques ne pourra pas dépasser 0,5% du Produit Intérieur Brut, l’objectif étant d’avoir un budget soit à l’équilibre, soit en excédent.

Cette règle sera inscrite au niveau constitutionnel dans les différents Etats.

En cas de non respect, les Etats feront approuver leur programme de redressement des finances par la Commission Européenne et par le Conseil Européen.

A partir de déficit supérieur à 3% du PIB les sanctions seront automatiques.

Il est également prévu de rigidifier et de systématiser l’application de programmes de réduction de déficits, conformément au Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne, à partir d’un niveau de dette supérieur à 60% du P.I.B.

Concernant le contrôle des budgets, chaque pays devra soumettre à la commission ses projets budgétaires pour avis conforme. En cas de non respect des règles précédemment édictées, elle demandera la révision desdits projets.

Où en est la situation dans les pays de la zone euro ?



Comme nous pouvons le constater, si ce pacte devait s’appliquer comme annoncé et immédiatement, seule l’Estonie serait à l’abri. Avec la réserve que ce pays souffre déjà d'un taux de chômage avoisinant les 17% et que près de 70% de ses exportations sont faites vers l’Union Européenne rendant la situation très précaire (sans parler de l’état des services publiques et de la demande intérieure).

Le renforcement des outils de stabilisation :

Le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) ainsi que le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) seront renforcés et la mise en place de ces dispositifs pourra, si la commission et la Banque Centrale Européenne en conviennent, être plus rapide.

Il faut noter que ces dispositifs visent, en contre partie de réformes structurelles, à garantir les emprunts qu’effectuent les Etats auprès des institutions financières afin de diminuer le risque (réel ou supposé) qu’il y aurait à prêter de l’argent aux Etats (et donc diminuer le coût de l’emprunt).

Pour mieux comprendre ce mécanisme, une petite infographie :


Que faut-il en conclure?

Il s’agit globalement de poursuivre les politiques libérales d’une manière encore plus contraignante pour les peuples mais plus sécurisante pour la finance.

Ces mesures ne s’attaquent pas au problème réel de financement des Etats par la dette, car elles confortent la pression financière sur les politiques publiques, pression exercée par des intérêts privés et dont les intérêts se trouvent garantis par de l’argent public (dispositif FESF/MES).

En raison des contraintes posées, il n'y aura plus qu’un type de politique économique possible, imposé aux plus hautes instances : la déflation compétitive. Cette politique, dont se félicite déjà le MEDEF, vise à diminuer les dépenses des administrations publiques surtout en terme d’emploi par le biais de « réformes de l’Etat », la suppression des cotisations sociales (qui représentent une part importante des salaires), et un renforcement de la concurrence. Ce type de politique ne peut mener qu’à une chose : la montée du chômage, la diminution des salaires, la diminution des recettes et donc davantage de déficit des administrations publiques.

Quel est l’intérêt pour ceux qui défendent ce type de politique? Ceci n’est-il pas contre-productif?

L’accroissement des richesses produites ne constitue pas immédiatement une condition de l’augmentation des profits.

La spéculation, d’une part, peut se faire à la baisse.

D’autre part, les pressions à la baisse sur les salaires (augmentation du chômage, baisse des cotisations et non augmentation des salaires) permettent d’augmenter mécaniquement les profits.

Enfin, le démantèlement des services publics, répondant à des besoins réels, constitue une privatisation en creux par laquelle le capital investit de nouveaux marchés et donc peut accumuler davantage de profits.

L’Europe des peuples et de la solidarité n’est pas d’actualité.

Malgré la crise, courant depuis 2008, malgré les désastres humains que subissent les peuples d’Europe et dont l’étendue des conséquences s’avère actuellement inestimable, les politiques menées au niveau européen autant que national ne sont ni trop faibles, ni absurdes.

Elles ne font que refléter l’état du rapport de force qui place la préservation de la finance, du grand patronat et de leurs intérêts communs avant la question de la sortie de la crise sociale.

Ce rapport de force ne peut changer que par une chose : la mobilisation populaire, la défense d’une alternative politique à la domination des marchés, du capital et de ses serviteurs.

Contre l’Europe des marchés, le Parti Communiste Français agit pour une Europe des peuples libres et solidaires, capable de faire tomber le mur de l’argent qui sépare les citoyens des gouvernants et les problèmes du quotidien des politiques menées.

Les élections de 2012 sont un moyen de faire pencher la balance du côté du peuple.

En 2012, avec le Front de Gauche, faites passer l’Humain d’abord.

dimanche 11 décembre 2011

Journée d'action interprofessionnelle le 13 décembre!



Nantes
10h30 Commerce
11h 30 Devant la préfecture.

Saint Nazaire
10h00 devant la Gare
11h30 Devant la sous préfecture.


Communiqué des organisations syndicales

CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA


Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA, dénoncent fermement les plans d’austérité et de rigueur décidés et imposés par le gouvernement.

L’austérité en France et en Europe n’est pas la solution à la crise. Au contraire, elle risque d’entraîner la récession.

Le gouvernement décide de mesures dans le domaine social sans rencontrer ni entendre les organisations syndicales. Il fait porter les efforts sur les salariés, ce qui creuse les inégalités et plonge des milliers de familles dans les difficultés sociales

Après la taxe sur les complémentaires, les déremboursements, l’instauration de forfaits et franchises, les ponctions sur le budget de l’assurance maladie, la diminution des prestations sociales, le gouvernement s’en prend aux salariés malades, potentiellement « fraudeurs » et « responsables des déficits publics », en instaurant un jour de carence de plus dans le privé et un dans la Fonction publique et en tentant d’opposer les uns aux autres.

Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA décident d’agir ensemble pour s’opposer à ces mesures et obtenir d’autres solutions. Avec un appel commun, elles s’adresseront aux salariés pour interpeller le gouvernement, les élus et les responsables d’entreprises dans la période du 1er au 15 décembre. Dans ce cadre, le 13 décembre sera un temps fort de mobilisations interprofessionnelles, notamment avec des rassemblements.

Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA, se retrouveront rapidement après le 15 décembre, afin d’en tirer le bilan et d’envisager, ensemble, de nouvelles initiatives en janvier.

Montreuil, le 18 novembre 2011

mardi 6 décembre 2011

Assemblée citoyenne, le 13 décembre à Pornic!


Alors que la politique du pire se dessine au niveau européen, que la pré-campagne 2012 tombe petit à petit dans les polissonneries politiciennes et que le fait divers règne en maître dans les médias, il est indispensable, pour les forces du Front de Gauche, de mettre le débat à la hauteur des enjeux.

Le chômage, la mise sous tutelle des Etats par les marchés, la dégradation des conditions de vie et la précarité pour la jeunesse nous sont présentés comme indépassables et il conviendrait à chacun de s’y résoudre. Accepter cet état de fait, capituler devant les attaques contre tout ce qui rend une société civilisée et vivable, est pour nous inacceptable.

C’est pourquoi, dans toute la France, les Assemblées Citoyennes s’organisent. Ces événements permettent de débattre, d’échanger et de porter des initiatives afin de battre la droite et de gagner à gauche. Cette réunion nous permettra également de discuter autour du Programme du Front de Gauche et de son candidat, Jean-Luc Mélenchon.

Nous vous invitons à participer à l'assemblée citoyenne du :

mardi 13 décembre 2011
à 20h
salle de la Mairie Annexe de la Birochère
Pornic


afin d’imposer cette exigence : 

l’Humain d’abord !

Lancement des Fronts de Lutte le 7 décembre !!!

lundi 5 décembre 2011

Face à la crise: desserrer l'étau du bipartisme !


Cette année, à cette date avancée, des dizaines de milliers d’étudiants n’ont toujours pas perçu leurs bourses depuis la rentrée. Les budgets des CROUS sont amputés, 14 universités sont mises sous tutelle des rectorats après avoir connu des problèmes budgétaires comme l’université de Nantes qui vient de voter un budget en déséquilibre de 4 millions d’euros. Pour le seul conseil régional, 125 millions d’euros dus ne seront pas engagés par l’Etat sur la période 2011/2014. Le pouvoir de droite est en train d’asphyxier le pays sous les applaudissements du MEDEF, des institutions européennes et de la finance internationale.
Face à la très grande gravité de la situation économique la riposte politique et sociale n’est à ce jour pas à la hauteur. Le contenu politique des primaires socialistes et les tractations politiciennes de  l’accord PS/EELV témoignent des faiblesses de la gauche. Il faudra desserrer l’étau du bipartisme instrumentalisant l’extrême droite comme garde fou et éviter les petites phrases inutiles qui nourrissent le venin des éditorialistes au service de l’ordre établi pour réussir en 2012. Nous le disions, nous le répétons : « Les idées au premier plan ! ». Serons nous capable d’inverser la vapeur à gauche pour gagner une majorité nouvelle mettant en œuvre les politiques de relance sociale par lesquelles la France s’est toujours sortie des plus graves crises ? Voilà le défi dont veulent s’emparer les communistes et le Front de Gauche pour 2012.
Pour redonner du sens à la souveraineté populaire, il faut mettre notre offre à disposition de celles et ceux qui aspirent au changement : militants associatifs, syndicaux, hommes et femmes de gauche quelle que soit leur sensibilité. En mettant en débat notre programme, « L’Humain d’abord », en proposant des lieux d’élaboration collective avec les assemblées citoyennes, en favorisant l’engagement dans le Front des Luttes pour lequel nous voulons franchir une étape nouvelle avec Didier le Reste le 7 Décembre, nous disposons des outils nécessaires et d’une méthode de travail.
Les discussions avec les partenaires du Front de Gauche n’auront pas été de tout repos ces derniers mois mais nous disposons aujourd’hui d’un accord rassembleur soumis actuellement au vote des adhérents communistes.
Dès lors, nous avons toutes les cartes en mais pour aborder les échéances 2012 avec ambition. Pour réussir, l’engagement des communistes comptera pour beaucoup pour permettre l’intervention populaire et rassembler à gauche sur un contenu transformateur. La droite de Sarkozy ne retient pas ses coups et peut marquer des points en jouant sur le désespoir mais dans le même temps, nous l’observons, le scandale de l’argent roi s’affiche sous un jour nouveau et permet une disponibilité accrue chez bon nombre de salariés et de familles populaires. Partons à leur rencontre.

Aymeric Seassau, secrétaire fédéral du Parti Communiste Français en Loire Atlantique.

Nicolas Sarkozy prend les français-e-s pour des imbéciles



Nicolas Sarkozy est apparu, tout au long de son discours, dépassé par la crise, totalement sur la défensive. Il prend les Français-e-s pour des imbéciles.

Après voir reconnu que la crise trouve son origine dans la déréglementation financière qu'il a toujours soutenue, il n'a rien annoncé pour la remettre en cause sauf la fuite en avant dans les mêmes recettes éculées et dangereuses.

Sur la question clé de la BCE (Banque centrale européenne), il a purement et simplement esquivé le débat. Toutes ces attaques sont en fait restées concentrées contre le travail, les 35h, les retraites, les dépenses publiques, le financement de la protection sociale. Quand il parle d'emploi, c'est pour défendre les heures supplémentaires et les exonérations de cotisation sociales qui amplifient chaque jour le chômage. Quand il parle de démocratie, c'est pour fustiger la 6ème république. Quand il parle d'Europe, c'est pour rassurer les marchés et vanter les abandons de souveraineté.

Nicolas Sarkozy qui promettait de dire la vérité a une fois de plus menti sur les causes de la crise et sur les conséquences de ses choix. Le cirque médiatique du candidat Sarkozy à Toulon ne fera pas oublier l'échec du Président.

UE/Traité : « punir et appauvrir les peuples ne réglera pas la crise »



Cet après-midi, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont annoncé les vues qu'ils veulent imposer, lors du sommet européen de jeudi et vendredi, à l'ensemble des pays membres de l'UE, ou bien seulement aux pays de la zone euro et aux pays volontaires, c'est selon. On voit déjà poindre les divisions et une UE à deux vitesses. C'est le contraire de la solidarité dont l'Europe a besoin pour sortir de l'impasse !
Le contenu d'un nouveau traité serait négocié avant fin mars. La question du mode de ratification a courageusement été éludée : évidemment la consultation directe des peuples n'est pas envisagée. C'est inacceptable.
A partir du moment où ce traité ne reviendrait pas sur l'indépendance de la BCE, il est clair qu'il ne permettra pas de sortir de la crise. Le PCF et ses partenaires du Front de gauche proposent une refonte des missions et des statuts de la BCE, qui doit être mise sous contrôle démocratique pour lui permettre de pouvoir prêter à taux faibles, voire nuls, directement aux États. La BCE pourrait ainsi financer directement, par création monétaire, un fonds de développement social, solidaire et écologique européen.
Si rien ne change de ce point de vue là, à quoi ce traité va-t-il servir ? A surveiller et punir : sanctions automatiques pour non respect du pacte de stabilité, règle d'or dans tous les pays – dont la conformité avec les traités serait vérifiée par la cour de justice européenne – et remise en cause des prises de décisions à l'unanimité. Autrement dit, le couple Sarkozy-Merkel veut mettre tous les pays européens aux pas, et graver l'austérité dans le marbre.
Le PCF s'oppose à ces reculs démocratiques et aux saignées sociales qu'ils préparent pour les peuples européens qui en ont déjà assez soupé. Il rappelle que si les traités doivent être revus, c'est en ayant pour objectifs le plein exercice démocratique et le développement social en Europe, et non l'inverse. La consultation des peuples est une exigence.